La question de l’autorité
Reprise de la conférence sur l’autorité du 9 février 2010, sous la forme Entretien,
à l’initiative de Brigitte Marin, pour la revue Recherche et Formation.
Jacques Pain
Conférence du 9 Février 2010
IUFM Créteil.
L’invention de l’autorité
Cliquez ici pour lire la suite dans une nouvelle fenêtre
et/ou télécharger et/ou imprimer
Voir aussi: Espace public et autorité,
Et aussi la conférence:
Pratiques de classe et autorité
Et aussi: le livre
Quand nous nous sommes intéressés à cette question de recherche, nous sommes repartis dans l’histoire. Ardoino avait réfléchi à ça, à cette question de l’autorité, en remontant à la Révolution française. Et donc les Encyclopédistes se posèrent la question. C’est d’Alembert qui aborde ce problème. Il se pose cette question, de l’autorité. Il dit à peu près ce que je viens de vous dire, par et dans l’étymologie. L’autorité c’est quelque chose qu’on croit installé, qu’on croit donné, mais ça commence par quelqu’un qui est auteur de cet événement, de cette position, qui développer de l’autorité. On a traduit ça, et le terme est également employé par Ardoino : autorisation.
C’est tout simplement comme on le dit dans les groupes analytiques ou dans les groupes de pédagogie institutionnelle, qui sont pas mal inspirés par la psychanalyse lacanienne. C’est un moment où « je m’autorise ». Un jour, j’ai décidé que je pensais pouvoir m’autoriser à être responsable de classe ; et à être responsable de stage ; et ensuite directeur de la formation des maîtres à Nanterre. Quand je me suis présenté, j’ai été élu. Donc je m’étais sans doute autorisé au moment où il le fallait ! L’émergence de l’autorisation c’est ça.
L’autorisation, j’avais écrit aussi que c’est « l’assemblée constituante de l’autorité ».