Médiation corporelle et gestion du corps

 
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Faire des noeuds avec de l’eau. Médiation corporelle
et gestion du corps dans la relation violente

Jacques Pain, Claude Lagrange

    Il nous apparaît de plus en plus évident que la relation violente est la résultante d’une impossibilité, avant tout, de marquer la position personnelle, et d’assurer et de repérer des positions liées à l’autre, du fait d’une méconnaissance et d’une angoisse profondes de la relation. Communiquer est un dispositif particulièrement complexe, qui nécessite autant de présence à soi que de présence à l’autre. La relation violente est une relation tendue, stressée, oscillant entre l’angoisse et l’émotion, maîtrisant mal les rapports quasi subliminaux qui font la relation. La relation elle-même est bien sûr portée par le corps, la posture, le regard, et c’est à ce niveau que se préconstruisent les mécanismes de la communication. Il faut alors, dans la recherche de l’autre, tenir entre l’angoisse et l’émotion, entre la fluidité et la liaison, entre l’éclatement et le collage. Tenir au point imaginaire où se redistribuent les symétries qui cassent le lien, dans l’ouverture et l’absence d’intention. Faire signe, sans contraindre. C’est la résolution d’un « koan » que nous énoncerons ainsi : faire des nœuds avec de l’eau.