La souffrance à l’école

 

La souffrance à l’école


Jacques Pain

in Revue SpécifiCITéS n°  2, Sciences de l’éducation, Crise, Paris Ouest Nanterre, 2010

in «Mondialisation: l’éducation fera la différence», Apart éditions, 2011

Cliquez ici pour lire la suite dans une nouvelle fenêtre 
et/ou télécharger et/ou imprimerhttp://issuu.com/pedagogie_institutionnelle/docs/la_souffrance___l__cole/1http://www.google.fr/shapeimage_1_link_0


« Je suis hostile à toute entreprise tendant à me réduire à l’« élève » que j’ai pu être. En cet enfant passablement hagard puisque encore inconscient de ses propres raisons d’être et à coup sûr traqué (de par l’appareil coercitif mis en œuvre conjointement par les parents et le personnel enseignant) je ne me reconnais quelque peu que sur le plan affectif, où mes réactions d’alors étaient, par nécessité, sérieusement gardées pour moi. Je vois mal, par conséquent, ce qu’on pourrait trouver de valable dans mes « copies » scolaires ou dans la manière dont, sans goût, j’ai pu affronter telle ou telle compétition. Quant à ces vers, perdus dans un pauvre journal d’écolier, comme ceux qui leur seraient contemporains ou antérieurs je les tiens pour des balbutiements et souhaite qu’on en épargne la lecture à qui veut bien s’intéresser à moi.

Passant avant-hier devant le bâtiment Chaptal – quitte de la vue en plongée qu’on a sur l’enchevêtrement de ces rails dont Mallarmé confiait que pas un jour ils ne lui avaient fait grâce de la tentation de se jeter du pont sur la voie – j’ai constaté avec quelque surprise que les travaux de nettoyage ne lui avaient pour moi rien enlevé de son opacité. Je souhaite, Monsieur, que l’intérieur vous soit plus clair et que vous l’éclairiez pour ceux qui vous écoutent »

                                                                                                                                                             André Breton

En 1969 surveillant d’externat au Lycée Chaptal, Paris 8è, Jacques Pain découvre dans les archives du Lycée des Cahiers du maître du surréalisme, André Breton. Il lui écrit. Voici sa réponse.