Sans violence

 

Vers des guerres sans violence,

in Paix, Musée d’ethographie de Genève,

manifestation et exposition internationales (31.10.2001 - 17.03.2002),

livre de la paix, sous la direction d’Érica DEUBER ZIEGLER.



      La naissance sociale de l’homme

    Plaçons-nous délibérément sur le terrain mythologique de la première rencontre, au plus profond de l’imaginaire humain. La liaison ambivalente de l’enfant avec sa mère, dont il ne sait rien, est portée par la nécessité biologique de ce premier autre. La demande et la dépendance néoténiques, cette fragilité spécifique de l’animal humain, font que cette liaison est un lien de désir et de possession.

    On peut concevoir à quel point il sera difficile, au cœur de cette immaturité, de faire une place au second autre, le père, dans ce qu’il représente, cette ouverture de la dyade duelle sur un triangle familial précurseur du tiers social : un plus un égale trois. Dès lors, ces rencontres contraintes sont intégrées au monde narcissique de la grande enfance, un monde protégé et clos défendu par des fantasmes et des mécanismes de réduction de l’angoisse.

Les deux ou les trois partenaires ne font qu’un ; en rêve !

    Si bien que le quatrième autre – vraiment extérieur, avec ses choses à lui – est aussitôt vécu comme un intrus, un agresseur en puissance, et qu’il sera la métaphore de l’étranger, jusqu’au plus violent du lien.

    La matrice de la rencontre tient de la surprise, de la stupéfaction, de l’atterrement, sur la gamme des émotions primaires, avant, ou à côté du langage. La violence fondamentale des deux premières années joue du refus, du déni. Elle s’accommode mal de l’Autre...

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Vers des guerres sans violence.