Violence et psychose

 

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Violence et psychose: tenir la destruction

Jacques Pain,

in «Corps, psychose et institution»,

sous  la direction de Pierre Delion,

ERÈS, Ramonville St Agne, 2002.

    Ce que je vais faire pendant les minutes qui suivent, c’est parler d’expériences qu’on a pu mener, et qu’on continue de mener, à partir des arts martiaux. Et qui datent déjà de longtemps, évidemment dans la référence à laquelle j’appartiens : la pédagogie et la psychothérapie institutionnelles. Depuis vingt-cinq ans, c’est vrai que j’ai pu étroitement lier dans le champ de mes interventions, une pratique politique au sens aristotélicien du terme, dans les banlieues, et les non-banlieues d’ailleurs, au plus près des violences actuelles, au plus près, plutôt, de la réalité des terrains sensibles. Mon secteur de recherche à Nanterre, Paris X, s’intitule : “ Crise, école, terrains sensibles ”. Vous voyez l’ouverture ! C’est par la pédagogie institutionnelle que je suis arrivé sur ces terrains, mais ce que je n’oublie jamais, et ce fut une longue méditation, réflexion, sur ces questions, c’est mon enracinement dans les arts martiaux, et dans la problématique du corps.

  Ces derniers mois, j’ai relu Jean Oury, Tosquelles, Pierre Delion et d’autres. Par exemple Winnicott, parce que la crainte de l’effondrement c’est quelque chose qui me parle depuis trente ans, pratiquement.