Les cursus de « français pour étrangers »

 


Le Centre d’éducation permanente de l’université Paris 10 Nanterre dispense depuis plus de 20 ans une formation « Français pour Etrangers » pour des personnes désireuses d’apprendre la langue et de découvrir la culture française.


Dans le prolongement de son passé colonial, à travers notamment la francophonie, la France continue encore à entretenir des rapports soutenus avec ses anciennes possessions en Afrique. C’est ainsi que les étudiants et stagiaires de la formation sont le plus souvent originaires de ce continent. Mais ces dernières années, le développement des moyens de transports et de communication s’est traduit par l’arrivée de nouvelles immigrations venant d’Asie, essentiellement : des Vietnamiens et des Chinois.

Cette nouvelle demande de formation s’explique par la mondialisation de l’économie. Mais si le capital n’a pas de frontières, les migrations internationales par contre font l’objet de vives controverses. Le Centre de Sangatte a ainsi servi d’analyseur des nouvelles migrations qui ne sont pas réductibles à  la simple  expression de la nécessité économique. Les migrants de ce Centre, en effet, avaient une formation initiale secondaire ou supérieure et appartenaient à des familles aisées finançant la scolarité de leurs enfants en fonction d’un projet « don et de contre-don » (cf. S. Laâcher). Après Sangatte, nouvelles immigrations, nouveaux enjeux, éditions la dispute, éditions la dispute, Paris 2002.

L’ objectif de ces nouveaux publics étudiants est de se former au commerce, à la gestion ou à l’informatique. Ils font le pari d’acquérir en France à un coût moindre qu’aux USA, une formation de bon niveau. 


La formation continue à l’université tentait jusqu’à maintenant d’associer à la fois la culture et la professionnalisation. Mais ce pari est-il encore possible à l’ère de la mondialisation et de la marchandisation des savoirs ?

Alain Lenfant

Ingénieur de recherche

Centre d’Éducation Permanente

Paris Ouest/Nanterre La Défense

Chercheur associé au groupe «Crise»

Les cursus de « français pour étrangers » :

du culturel au fonctionnel