La violence, réponse intime ultime
La violence, réponse intime et ultime
à la grande difficulté d’être
Acte et passage à l’acte dans la vie psychique ? Restons-en à ce qui nous revient de la vie animalière, de l’anthropologie animale-humaine, très simplement. Je me souviens d’un congrès de psychiatrie, il y a quelques années. En gros, une affiche barrait le hall d’entrée : SNC-Système Nerveux Central. Pour comprendre la violence, il faut en passer par le SNC, en passer par cette idée que l’acte neuromoteur est un acte anthropomoteur, et que cet acte anthropomoteur est au centre de la vie psychique. C’est là le premier point axiomatique que j’arrêterai. Ce n’est pas l’affaire du corps, par des émotions encore mal comprises, c’est le lieu et le lien du corps au psychique qui parlent dans l’acte anthropomoteur.
L’acte est une réponse motrice centrale, dont les métabolisations multiples constituent nos profils de vie quotidiens. La parole, en ce sens, est une métabolisation qui a le poids d’un acte, si elle s’en donne la force et les moyens. La parole alors fonctionne comme un acte.
Jacques Pain
in Actes du Colloque «Violences», CREAI Bretagne,
mai 2003