Bouc émissaire et violence institutionnelle

 


La violence institutionnelle, une sortie sans secours


                           Pain Jacques, colloque Le Bouc Émissaire, Lille 3, Cerbères, 12 mai 2015

            









 




Résumé.

La violence institutionnelle, une sortie sans secours ?
Nous partons de l’hypothèse que la violence est inscrite dans la première relation humaine, qu’elle participe d’une matrice de relation fondamentale, où l’on va voir s’imposer les relations « duelles ». Sur le fond de la dualité mimétique girardienne, par ailleurs souvent épinglée par la pédagogie institutionnelle. Nous nous référons à un complexe théorique d’analyse que nous dirons multiréférentiel, où nous croisons des analyses freudiennes, lacaniennes, et celles de Henri Laborit, sur la question de l’angoisse, entendue comme liée à l’inhibition contrainte de l’action, avec la conception girardienne de la violence comme désir mimétique de s’approprier les marques sociales de la réussite. La grille ainsi conçue est opérationnelle, nous l’avons testée à maintes reprises. C’est une matrice ouverte de lecture et d’interprétation.
Distinguons agression, agressivité, violence. Leur lien, c’est l’atteinte de l’autre.
Que faire de la violence ? Nous voyons trois grandes modalités de saisie  brute de la violence en institution, qui sont des contrôles et des préventions: La sublimation, c’est-à-dire une traduction, une équivalence. Ainsi, raconter, se raconter des histoires ; les écrire ou les faire écrire et illustrer, publier, même en petit groupe ; jouer (de) ses problèmes. La métabolisation, c’est-à-dire une assimilation arrangée en grandeur identitaire institutionnalisée. La mise en scène des symptômes.
La violence ? Il ne s’agit donc pas de l’oublier une seconde, mais de la "dresser" en quelque sorte. Et les institutions sont nos laboratoires du quotidien.


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La  tempête a déchiré la voile de mon bateau.

Les matelôts sont tombés dans l’eau :
ils n’ont pas survécu.

Seul le drapeau flotte en haut du mât.

Maintenant tout est calme.


Phil, 15 ans. 1997 (Classe-relais).