Présentée et soutenue par Marie-Laure Viaud le  31 octobre 2003.

Jury: Jacques Pain, Mireille Cifali, Philippe Meirieu, Antoine Prost.

Prix 2004 de la recherche du journal «Le Monde».

                                   Marie-Laure Viaud (2003)

S’il y a crise de l’école, crise de la société, quelque part existent des pratiques minoritaires et souvent ignorées qui pourraient un tant soit peu y remédier et permettre d’engager durablement un plus grand nombre d’élèves dans les apprentissages.

Il existe en France quelques dizaines d’écoles qui fonctionnent ainsi, il y en a eu quelques centaines au plus au cours du XXème siècle. Ces écoles sont mal connues, en particulier dans l’enseignement secondaire. Elles n’ont été l’objet que de très peu de recherches : quelques équipes ont relaté quelques années de leur parcours, quelques établissements ont fait l’objet d’études monographiques. Mais le sujet n’a suscité ni l’intérêt de l’Education nationale, ni (ou si peu) celui des chercheurs.

Les recherches en psychologie sociale ont montré que pour que les mentalités puissent évoluer, trois conditions doivent être réalisées simultanément : une pression forte, des zones de liberté et la connaissance de modèles nouveaux. Il existe aujourd’hui une « pression forte », il existe quelques zones de liberté, mais la connaissance de modèles nouveaux est insuffisante.

C’est ce terrain en friche que cette thèse se propose de parcourir.