Le Conseil dans la pédagogie institutionnelle

 

Les micros-cours conceptuels:

Le conseil


Le conseil est l’œil du groupe. En mettant en commun, tout le monde voit ce qui se passe dans la classe, enseignant compris.
C’est aussi le cerveau du groupe puisque les décisions se prennent dans ce lieu et ce moment. Il permet d’analyser, de critiquer ce qui se déroule dans la classe, dans l’école. De plus, les institutions vont y vivre et se développer plus ou moins vite. Outre le côté réflexif, il fait aussi office de mémoire du collectif avec le cahier de conseil.
Le conseil c’est aussi le rein puisqu’il va « épurer » la classe, le groupe mais aussi analyser les responsabilités, les différents statuts et fonctions. De cette manière, tous repartiront sur de nouvelles organisations en ôtant les tensions, les interrogations bloquant ou freinant le fonctionnement. Cette institution a pour objectif d’extérioriser, de dire un drame individuel, des conflits plus ou moins anciens, non résolus, problématiques. 
Il peut être considéré comme un moyen d’analyser les incidents que l’on peut rencontrer dans la classe, dans l’école. En mettant en avant un incident, un conflit, le groupe y répondra. Cette ou ces réponse(s) traduiront une nouvelle organisation en gestation, une institution instituante comme l’intitule C. POCHET.
Si la classe rencontre une désorganisation du système ou des institutions, des tensions ressortiront. Le conseil offre la possibilité aux élèves, aux adultes participant de ne pas passer à l’acte lors de conflit mais d’utiliser la verbalisation. Le conseil est un moment de parole.... 	Le conseil est aussi assimilé au cœur. De la même manière que l’organe humain, il fait vivre la classe en permettant la circulation de la parole. R. LAFFITTE dit qu’il permet de concevoir une nouvelle organisation et  de « rendre la vie possible en faisant qu’à nouveau la parole circule. » Le conseil est au centre de la classe et construit de nouvelles institutions, une nouvelle organisation. Il a de nombreuses fonctions qui permettent de faire vivre la classe et le groupe mais aussi chacun des élèves. 
                                         Fanny Martellière, in «La place de la parole dan la pédagogie institutionnelle»
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La Neuville: le conseil, c’est pour eux «la réunion»




Film de 1986 (Extrait)

cf les Fims de La Neuville















Peut-on parler de concept de réunion ?

Comment assurer le « maintien » d'un Collectif?

Jean Oury, in Psychiatrie et psychothérapie institutionnelle, Paris, Payot 1976; Champ social, Nîmes 2001.


Le conseil. Annoncer. Énoncer. Décider. Du symposium au groupe de crise, il s’agit de se prononcer. Toutes les institutions qui font l’Institution y sont en compte. Les lois, les règles, les différentes dimensions de l’univers y sont en stage. C’est l’institution zéro, elle ouvre la voie d’un langage.

Jacques Pain, in «L’institution de la parole»


Le conseil, ça se dit comment, en russe?

Fernand Oury, dans «Vers une pédagogie institutionnelle»



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Bien sûr, lire:

Qui c’est le conseil?Matrice_ancien_catalogue.htmlMatrice_ancien_catalogue.htmlshapeimage_7_link_0
Le 10 lignes.
Le Conseil est l’instance de centralité de la classe institutionnalisée, de l’institution institutionnalisée, la centralité du système de vie de l’institution. C’est le point de croisement et de cristallisation de la vie quotidienne de et dans l’institution : Informer. Rendre compte. Proposer. Décider.  C’est l’instance de pensée du « collectif », l’organisateur institutionnel, construit à partir et du système et des singularités individuelles, qui dans la théorie institutionnaliste, sont complémentaires. Les modalités de discussion, de partage, de décision, sont donc toujours à ajuster à la double contrainte groupe/sujet, qui fonde ce collectif. Le Conseil est «maître» de l’institution, et même si les statuts des participants sont différenciés, surtout s’il s’agît en partie de mineurs, nul n’a de passe-droit, la Loi seule commande. Le conseil n’est pas  un groupe de parole, même s’il peut s’articuler sur une analyse institutionnelle qui suscite la subjectivité de la parole. Le Conseil sans les institutions se réduit à de la dynamique de groupe.
Attention, texte passionnant mais difficile. Et scanné

La Neuville et la «Réunion»